Résolution du Conseil communal de Chavannes-près-Renens (Vaud) adressée à:
- M. le Conseiller fédéral Moritz Leuenberger, chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication,
- à MM. les Conseillers d’Etat François Marthaler, chef du Département des infrastructures du Canton de Vaud, et
- Jean-Claude Mermoud, chef du Département de l’économie, et
- à Mme Marianne Huguenin, présidente du Groupe de pilotage (GROPIL) du Schéma directeur de l’Ouest lausannois (SDOL).
M. le Conseiller fédéral, MM. les Conseillers d’Etat, Mme la Présidente,
Depuis 1964, date de la mise en service de l’autoroute Genève-Lausanne, le territoire de la commune de Chavannes-près-Renens est coupé en deux par la bretelle Crissier-Lausanne Maladière. Depuis 1991 et la mise en service du M1, le territoire de la commune est complètement ceinturé par des voies de chemin de fer, avec la ligne CFF au nord. Si pendant longtemps cette situation n’a pas présenté de difficultés particulières, ce n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, la volonté politique de densifier l’habitat en zone urbaine, visant, en particulier, les importantes zones constructibles du territoire communal, et le développement au sud de la commune de l’EPFL et de l’Université de Lausanne posent de nouveaux problèmes que la couverture de l’autoroute pourrait contribuer à résoudre. Le Conseil communal souhaite une densification mesurée, qui améliore la qualité de la vie, et s’inquiète des projets d’infrastructures au sud de la commune de Lausanne, qui inévitablement généreront une augmentation du trafic.
La couverture de l’autoroute permettra de réduire les nuisances sonores et de “recoudre” le territoire de la commune, assurant ainsi une continuité de la gare de Renens aux Hautes-Ecoles et aux rives du lac Léman. Les liaisons nord-sud seront facilitées. La surface gagnée sur cette galerie de près de deux kilomètres permet d’envisager de construire le futur centre de la commune, de créer des espaces verts, des logements, d’implanter des bâtiments pour des entreprises technologiques liées à l’EPFL, voire un moyen de transport public écologique en site propre, parmi d’autres projets imaginables. De tels aménagements existent déjà à Saint-Gall, Berne, Bâle ou Neuchâtel, par exemple, et ne présentent pas de difficultés techniques insurmontables. L’utilisation de la surface gagnée sur la tranchée de l’autoroute permettra de pondérer les effets de la densification prévue et pourrait contribuer à faire de Chavannes-près-Renens une ville d’innovation et de savoir.
Pour ces raisons, le Conseil communal de Chavannes-près-Renens demande aux instances concernées mentionnées ci-dessus de mettre à l’étude dans les plus brefs délais la couverture de l’autoroute A1a sur le territoire de la commune.
Chavannes-près-Renens, le 6 novembre 2008
Urs Eschle, Alain Rochat, Franco Teodori
Conseillers communaux
Isabelle Steiner, présidente de Chavannes-Ensemble
Alexandre Rydlo, président du Parti Socialiste de Chavannes-près-Renens