Interpellation déposée par Manon Fawer lors de la séance du Conseil communal du jeudi 12.12.2024
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
La densification urbaine accélérée que nous, Chavannoises et Chavannois, vivons chaque année sur notre territoire questionne notre capacité à faire face à des phénomènes météorologiques extrêmes.
En effet, la disparition d’importantes surfaces arables ou non construites à Chavannes – sous l’aune de l’accélération de l’étalement urbain – entraîne une artificialisation et une imperméabilisation des sols inquiétantes en cas de pluies diluviennes notamment.
L’exemple de la masse d’eau qui s’est abattue le 31 octobre à l’ouest de Valence en Espagne (près de 500 litres par mètres carré (l’équivalent d’une année entière de précipitations en quelques heures) illustre la gravité du phénomène : l’eau, que la terre n’a pas pu absorber a dévalé de petites collines, en dehors des cours d’eaux également, emportant tout sur son passage – ponts, maisons, voitures – avec un bilan humain extrêmement lourd : plus de 200 décès pour un événement dramatique qui n’aura duré finalement que quelques heures !
Face à l’accélération de ces cocktails météorologiques explosifs – qui peuvent s’abattre sur notre commune à tout instant – je pose les questions suivantes à la Municipalité :
- La Municipalité a-t-elle mis en place un processus de gestion de crise et une cellule de crise lors d’événements majeurs de ce type ? Si oui, comment cette cellule est-elle organisée, des formations pour ses membres sont-elles assurées, comment et à quelle vitesse est-elle mobilisable ? Si non, que compte faire la Municipalité ?
- En matière de gestion des risques, comment la Municipalité évalue-t-elle les travaux qui ont été menés il y a quelques années déjà sur les berges de la Mèbre, sur les différents collecteurs d’eau claire, etc. ?
- Quelle est la position de la Municipalité sur la qualité de ces infrastructures et les risques sur la population à l’aune des phénomènes extrêmes que nous vivons aujourd’hui ?
Le manque de perméabilité du territoire désormais hyper bâti, comme l’absence de régulation thermique due à la perte de surfaces végétalisées inquiètent et exigent une mobilisation citoyenne afin de réduire les risques, préserver une relation respectueuse avec la nature, favoriser une utilisation économe de nos ressources et garantir une conservation responsable de notre biodiversité.
Dans ce sens je pose également les questions suivantes à la Municipalité :
- Depuis 2010, quelle est la surface de terre non bâtie que la commune a « perdu », respectivement quelle est la quantité (en m2) de surfaces au sol qui ont été/vont être construites ?
- Quelles sont les mesures que la Municipalité compte mettre en place ou imposer sur notre commune pour lutter contre l’imperméabilisation des sols et s’adapter aux épisodes climatiques extrêmes ?
- La Municipalité pourrait-elle déployer un plan stratégique de renaturation qui identifie les zones prioritaires de notre territoire à protéger comme les sites minéralisés renaturables, publics, privés communaux voire strictement privés ?
Merci d’avance pour une réponse écrite.
Chavannes-près-Renens, le 12.12.2024
Manon Fawer, Conseillère communale socialiste