Notre conseil dira ce soir s’il laisse ou non à la Municipalité la possibilité d’utiliser des caméras de vidéosurveillance dans les espaces publics de notre commune.
S’il ne fait presque aucun doute que le règlement qui nous est soumis sera adopté tel qu’amendé par la commission d’étude, je tenais par ces quelques mots à inviter notre Municipalité à n’user de caméras de vidéosurveillance qu’avec la plus grande des parcimonies.
La vidéosurveillance s’avère certes, dans certains cas, un moyen efficace de prévenir les incivilités et de permettre la répression du crime, mais celle-ci ne saurait jamais tout empêcher. L’exemple de la Grande-Bretagne – pays qui dispose du plus grand nombre de caméras de vidéosurveillance par habitant mais qui n’a pas réussi à déjouer des attentats ni à réduire de manière conséquente son taux de criminalité – est là pour nous le rappeler.
Enfin – et c’est sur ce point que j’aimerais insister – la technique et la répression ne doivent jamais se substituer, seules, à l’être humain et à la prévention.
Comprenez par là que l’installation de caméras de vidéosurveillance ne saurait jamais endiguer à elle seule les conséquences visibles de certains maux de notre société.
Aussi est-ce plus que nécessaire, qu’en parallèle des réflexions sur l’installation de caméras de vidéosurveillance, notre Municipalité mènent des réflexions sur comment améliorer, à l’échelon de notre commune, la prévention des incivilités.
Plusieurs pistes existent. Des demandes sont même pendantes.
Et de se rappeler que Victor HUGO disait qu’ouvrir une école, c’est fermer une prison.
Les incivilités et la répression ne doivent pas être une fatalité.
Chavannes-près-Renens, le 8 mai 2008
Alexandre RYDLO