Interpellation déposée par Alexandre Rydlo lors de la séance du Conseil communal du 21.06.2018
La Municipalité de Lausanne indiquait le 05.06.2018 dans un communiqué qu’elle avait décidé de renforcer la présence policière pour lutter contre le deal de drogue. Depuis le 15.06.2018, la police investit ainsi de 08h00 à 22h00 six points du centre-ville particulièrement exposés.
Mobilisant 20 agents de police à plein temps, ce nouveau dispositif sera renforcé au cours des mois à venir. Visant la prévention des délits grâce à un maillage du terrain, il sera adapté en fonction de l’évolution des phénomènes, et évalué après douze mois, indique aussi le communiqué.
Depuis, comme si le problème de deal de drogue dans les rues de Lausanne était un phénomène nouveau, un fleuve d’interventions politiques en tous genres s’est développé,
chacune y allant de sa méthode et de sa solution, qu’il s’agisse de répression et/ou de prévention.
Quoi qu’il en soit, dès lors que la vente de certaines substances psychotropes est interdite par la Loi, tout comme la consommation de certaines d’entre elles d’ailleurs, il s’agit d’être
conséquent et de mettre en oeuvre cette Loi, notamment parce que ces substances participent à tuer leur consommateur.
Ou alors il faut légaliser toutes les substances psychotropes et faire exactement comme avec l’alcool, en partant du principe que c’est à chacune et à chacun de gérer sa vie et sa
consommation, y compris les conséquences de celles-ci.
Ce qui est par contre certain, c’est que consommer de la drogue tue, à petite ou à grande vitesse, et que si on lutte contre le deal de drogue à Lausanne, on peut s’attendre à ce qu’une partie de ce deal se déplace ailleurs dans le canton.
On sait ainsi en particulier que certaines villes de l’Ouest lausannois, notamment la nôtre, Prilly et Renens, sont elles aussi touchées par le phénomène de deal de drogue. Ce deal est à la fois visible et invisible, qu’il soit dans la rue, dans les parcs, autour des gares de Renens et de Prilly, y compris malheureusement certaines places de jeux pour enfants – on peut penser en particulier au Parc Robinson mais pas seulement – dans les transports publics, dans les appartements ou dans les caves.
De fait, le District de l’Ouest lausannois est systématiquement impacté par les décisions de la Municipalité de Lausanne en matière de lutte contre le deal de drogue sur son territoire.
Aussi je pose les questions suivantes à la Municipalité.
- Quelles sont les mesures qui sont prises pour éviter que le deal de drogue se déplace de Lausanne vers le District de l’Ouest lausannois, notre commune en particulier, en suite
des mesures prises par la Municipalité de Lausanne pour lutter contre le deal de drogue sur son territoire ? En particulier, la Police cantonale et les polices de l’Ouest lausannois et de Lausanne travaillent-elles en commun efficacement et de manière coordonnée en matière de lutte contre la drogue à l’occasion de la mise en oeuvre de ces mesures ? - Sachant que le phénomène du deal de drogue de rue n’est malheureusement pas propre à la ville de Lausanne, mais qu’il a aussi cours à certains endroits du District de l’Ouest
lausannois, notamment dans notre commune, quelles sont les mesures qui seront prises pour lutter enfin efficacement contre ce fléau ? - Quelles sont les mesures de prévention que les communes du District de l’Ouest lausannois, notamment notre commune, mettront en oeuvre et/ou renforceront, tant dans l’espace public qu’à l’école, pour rappeler à la population, notamment les élèves, les méfaits de la consommation de drogue sur la santé et l’avenir ?
Merci d’avance pour les renseignements !
Chavannes-près-Renens, 21.06.2018
Alexandre RYDLO, Conseiller communal socialiste